vendredi 14 décembre 2012

Histoires des Aborigènes d'Australie

Il existe à Carnarvon une communauté Aborigène. Leurs images n’est pas très bonnes, on en entend parler comme des faignants, qui boivent trop…
Lors de notre 1er séjour à Carnarvon, il y avait eu un meurtre le jeudi, au sein de la communauté Aborigène. Rien d’étrange ni d’extraordinaire, une femme qui aurait tué son mari car il l’aurait trompé/quitté…
C’est la réaction des politiques qui nous a le plus étonné: pendant tout le week-end, la vente d’alcool était fortement limité (1 pack de bière ou une bouteille de vin par personne, interdiction de vendre de l’alcool fort.).
Ils sont réputés pour être facilement soul et très agressifs : rien de tel pour faire peur aux australiens et petits back packers lamda.
Nous en avons rencontrés lors de notre 1er soirée dans Carnarvon au Tropicana bar. Un petit groupe était autour du billard et nous avons sympathisé, joué ensemble quelques parties. Les autres fois, nous en avons croisé mais ils collaient à la réputation, ils étaient soul, un peu agressifs sans raison.

Il y a 2 légendes locales:
- une femme aborigène qui aurait très bien réussit, serait diplômé en droit de l'université et aurait vendu sa plantation pour partir à la grande ville, ce serait la seule à "s'en être sorti".
- un homme aborigène du nom de "pow kelly", qui ne boirait jamais une goutte d'alcool, plutôt très costaud, et qui fait peur à tous les autres. Rien qu'en évoquant son nom, on est sur d'avoir la paix (je tiens ça d'un vieil australien rencontré à Karijini...)

Depuis un peu plus de 3 mois en terres australiennes, je me suis dit qu’il était temps pour moi de vous présenter un peu l’histoire de ses premiers habitants.
Pour ceux qui souhaitent en savoir un peu plus, je vous laisse lire ce résumé que j’ai formé grâce à différentes sources (Wikipédia et autres sites autraliens…)

Introduction à la culture Aborigène :
Le temps du rêve (Tjukurpa en langue anangu) aussi appelé le rêve, est le thème central de la culture des Aborigènes d'Australie. Le « temps du rêve » explique les origines de leur monde, de l’Australie et de ses habitants. Selon leur tradition, des créatures géantes, comme le Serpent arc-en-ciel, sont sorties de la terre, de la mer ou du ciel et ont créé la vie et les paysages australiens. Leurs corps géants ont créé des fleuves et des chaînes de montagne mais leur esprit est resté dans la terre, rendant la terre elle-même sacrée aux peuples indigènes. En 1788, l'Australie était peuplée par 250 tribus, occupant tout le continent, chacune avec sa propre langue, ses lois et ses frontières tribales ; c'est la plus ancienne culture survivant sur terre. Ils n'avaient pas d'écriture mais parlaient plus de 600 dialectes tous apparentés (regroupés en 200 langues et 25 familles linguistiques) et possédaient de nombreuses formes d'art.
Ces hommes vivaient de la chasse, de la pêche, de la cueillette sur des territoires délimités par chaque tribu. Parfois ils se déplaçaient sur des milliers de kilomètres. Ce n'était ni des agriculteurs, ni des éleveurs.

Colonisation Britannique :
En 1770, Le lieutenant James Cook (considéré comme une sorte de héros national) «prend possession» des deux tiers de l’Australie pour la Grande-Bretagne contre les ordres du roi George III stipulant qu’il doit d’abord conclure un traité avec la population indigène.
Londres déclarant que l’Australie est inoccupée (dit Terra nullius) permet l’établissement d’une colonie pénitentiaire. Entre 1788 et 1839, environ 160 000 prisonniers ont ainsi servi de main-d’œuvre pour mettre en place ce nouveau pays.
Dès les années 1800, on emploie les capacités remarquables de traqueurs des Aborigènes pour poursuivre les bagnards et autres criminels échappés dans la nature et appelés les bushrangers.

Entre 1780 et 1830 se succède des périodes de paix et d’affrontements entre les britanniques et les indigènes en Tasmanie. Il est notamment évoqué des massacres (ou génocide) de ces tribus locales qui disparurent en 1836 avec la mort de sa dernière représentante.
Charles Darwin visite Hobart (plus grande ville de Tasmanie) en 1836. Il note une succession récente des « vols, d'incendies et de meurtres par les noirs » s'était achevée par leur envoi en exil mais on pouvait trouver l'origine des violences dans la « conduite infâme » de quelques compatriotes anglais.
La résistance aborigène continua pendant bien plus d'un siècle, démentant le mythe d'une colonisation pacifique de l'Australie. Les colons, pour leur part, réagirent souvent à la résistance aborigène avec une grande violence, ce qui mena à de nombreux massacres aveugles d'hommes, de femmes et d'enfants aborigènes par des Blancs. Les massacres les plus tristement célèbres du début du XIXe siècle furent ceux de Pinjarra et de Myall Creek.
Un certain Sir Thomas Mitchell, qui explorait l’Australie en 1803, faisait attention à noter des noms de lieu indigènes - et pour cette raison 70 % des noms des localités australiennes sont d'origine indigène (parfois très dure à prononcer).
L'installation d'éleveurs dans l'intérieur du pays est souvent une cause de conflit violent avec des Aborigènes mais les compétences de gardiens de troupeaux indigènes est source d'importantes économies. Les missions religieuses fournissent souvent un asile lors des conflits tout en facilitant la colonisation. Au cours du XIXe siècle, les Européens prennent le contrôle de la plupart des régions du pays. Beaucoup d'Aborigènes ont été poussés dans des missions et des réserves.
Les réactions des Aborigènes à l'arrivée soudaine des colons britanniques furent variées, mais inévitablement hostiles lorsque la présence des colons généra une compétition pour des ressources naturelles vitales et l'occupation par les Britanniques de terres aborigènes. Selon l'historien Geoffrey Blainey, pendant la colonisation de l'Australie : « dans mille endroits d'isolement il y avait les décès occasionnels par le pistolet et la lance. Encore plus mauvais, variole, rougeole, grippe et d'autres nouvelles maladies balayés de l'une communauté indigène à l'autre... »

De 1900 à nos jours:
Les colonies australiennes ont voté pour se fédérer sous une constitution nationale en 1901. La section 41 de la constitution a refusé le droit de vote au niveau fédéral aux Aborigènes à moins qu'ils n'aient été inscrits sur les listes électorales des États. Quelques États ont permis aux Aborigènes de voter et les autres non.
En 1938, à l'occasion du 150e anniversaire de la First Fleet, l'AAL(Aborigines Advancement League=Ligue pour la promotion des Aborigènes) organisa une manifestation appelée « jour du Deuil » (Day of Mourning) et lança un appel pour les droits civiques des Aborigènes.
Le sport, le divertissement et l'armée étaient trois moyens pour les Aborigènes de l'époque d'être acceptés par les Australiens européens; pendant la seconde Guerre mondiale, de nombreux Aborigènes rejoignirent les forces armées bien que certains aient remis en cause le choix des Aborigènes luttant pour la défense d'une terre qui leur avait été prise.
Un autre épisode a marqué l’histoire de la population aborigène : entre 1869 et 1969, sur ordre du gouvernement, des enfants ont été arrachés à leurs mères et placés dans des orphelinats, des missions ou des familles d’accueils censés en faire « de bons petits Australiens ».  Les gouvernements, les églises et les organisations d'assistance sociale ont toutes participé, sous la surveillance du Aboriginal Protection Board
Avant la Seconde Guerre mondiale, « L’Australie aux Blancs » - est alors le mot d’ordre, et après ce que certains appellent le génocide dû aux premiers colons, ou le semi-esclavage pratiqué dans les réserves, ne reste, pour venir à bout de ces « moins-qu’humains » et leur faire oublier d’où ils viennent et qui ils sont, que l’assimilation forcée dès le berceau. Ces générations volées (Stolen generations) ont posé durablement le problème de la responsabilité politique du gouvernement et engagé la question de la perte de l’identité culturelle aborigène.
En 1962, le Commonwealth Electoral Act, du Premier ministre Robert Menzies, a déclaré que les indigènes aient le droit de s'inscrire et la voix aux élections fédérales
En 1967, le premier ministre Harold Holt organisa un référendum pour inclure les Aborigènes dans le recensement national. Il obtint l'appui de plus de 90 % des électeurs.
Depuis une restitution partielle de terres à partir de 1976, de nombreux Aborigènes sont retournés vivre sur les lieux de vie de leurs ancêtres – homeland – desquels ils avaient été chassés. Ces homelands sont, selon eux, leur identité intrinsèque, lieu des origines, lieu de vie de leurs ancêtres et de leur groupe familial. Ils sont donc pour la plupart concentrés dans les régions du nord du pays. Beaucoup vivent dans des réserves appelées «communautés»: il en existe 70 dans les Territoires du Nord. Ces groupes subissent les fléaux de l'alcool et de l'acculturation. Certains sont mieux assimilés dans la population issue de l'immigration.

À l'inverse de la Nouvelle-Zélande, où le traité de Waitangi fut perçu comme une légitimation de la colonisation britannique, aucun traité ne fut signé avec les Aborigènes, qui n'autorisèrent jamais la colonisation. Depuis les années 1980, l'emploi du terme «invasion» pour décrire la colonisation de l'Australie se généralise, tout en demeurant controversé.

Le 26 mai 1998, une journée nationale du pardon, National Sorry Day, fut instituée pour faire connaître le tort qui a été causé aux familles indigènes par les générations volées et pour que le « processus de cicatrisation » puisse débuter. Des Australiens aborigènes et non indigènes se rassemblent devant le Parlement pour y signer un registre dans lequel est inscrit une demande de pardon au peuple aborigène. Plus de 24 000 signatures sont collectées.
Tous les ans, un grand nombre d'australien participe à une marche pour célébrer cette journée. En 1999, le premier ministre John Howard fait voter une loi sur la réconciliation, appelant le traitement fait aux indigènes le « chapitre le plus sombre dans l'histoire de l'Australie», mais il a dit que le gouvernement d'aujourd'hui ne pourrait pas faire des excuses pour des gouvernements d'hier. Howard n'était pas un défenseur fort des gestes symboliques pour la réconciliation. Il a dit qu'il préférait les « mesures pratiques » pour résoudre des problèmes contemporains dans des communautés indigènes.
En 2000, 250 000 personnes ont traversé l'Harbour Bridge pour symboliser la réconciliation et il y eut des débats, souvent acrimonieux, quant aux réponses à donner au problème de l'alcool, à la dépendance des indigènes à l'aide financière de l'État et au besoin d'un grand geste symbolique de réconciliation mené par le Parlement.

Le recensement de 2011 a donné une population de 670 000 Aborigènes représentant 3 % de la population australienne. Les territoires aborigènes représentent 10 % du territoire australien.
Pour vous donner une idée, voici la répartition des Aborigènes par État en 2011. Entre parenthèses la part des Aborigènes dans la population totale de l'État.
Nouvelle-Galles du Sud : 208 364 (2,9 %)
Queensland : 188 892 (4,2 %)
Australie-Occidentale : 88 277 (3,8 %)
Territoire du Nord : 68 901 (29,8 %)
Victoria : 47 327 (0,9 %)
Australie-Méridionale : 37 392 (2,3 %)
Tasmanie : 24 155 (4,7 %)
Territoire de la capitale australienne : 6 167 (1,7 %)

On estime que les Aborigènes étaient entre 315 000 et 750 000 lorsque les premiers colons britanniques sont arrivés en 1788 ; peut-être même plus (d'autres sources varient sur cette évaluation, suggérant une fourchette de 300 000 à 1 000 000).
Leur espérance de vie est de 17 ans plus faible que celle des autres Australiens (cependant, les questions d'identité ne sont pas fréquemment posées dans les hôpitaux, les centres médicaux et les écoles, aussi cette statistique est contestée et difficile à vérifier).
Le revenu moyen d'un foyer aborigène s'élève environ à 40 % de celui d'un non-aborigène. Enfin, la population carcérale compte 22 % d'Aborigènes.
Beaucoup des communautés aborigènes qui dépendent fortement d'aide financière gouvernementale présentent les pires symptômes de la pauvreté : alcoolisme, drogue, fort taux d'incarcération, chômage, faible degré d'instruction; mais le recensement de 2006 a montré qu'environ 50 % des Aborigènes vivent dans la société australienne et occupent tout l'éventail des métiers, y compris le commerce, les professions libérales et la gestion. L'état de santé et l'espérance de vie de ces personnes sont comparables à ceux des Australiens non-indigènes. Leurs enfants ont des niveaux d'aide scolaires et universitaires plus élevés que la moyenne de la population.
Environ 70 000 indigènes vivent sur les terres traditionnelles selon les chiffres des marchés du travail et des services généraux et leur niveau de vie est inférieur aux autres.

Pour conclure :
Cook a noté ses impressions sur les Aborigènes dans son journal: «en réalité ils sont bien plus heureux que nous les Européens… Ils vivent dans la tranquillité qui n'est pas troublée par l'inégalité de la condition. La terre et la mer leur fournissent toutes les choses nécessaires pour vivre… Ils vivent dans un climat agréable et ont un air très sain… ils n'ont aucune abondance».

La seule question que je me pose c’est : que serait aujourd’hui l’Australie si on leur avait foutu la paix ?

samedi 24 novembre 2012

Karijini National Park

Après notre woofing, nous avons continué notre route et notre programme en nous enfonçant dans les terres pour atteindre Paraburdoo puis Tom Price, ville minière proche du parc national de Karijini.


Ces terres vielles de plus de 2500 millions d’année sont aujourd’hui 2nd plus grand parc naturel de l’Australie avec une superficie de 6274km2.

C'est le pays d'origine de trois tribus aborigènes : Banyjima, Kurrama et Innawonga. Son nom est d'origine locale, et reste la propriété de ces tribus qui y vivent depuis 30 000ans. Certaines parties du parc ont beaucoup d’importance « divine » pour eux.

Les températures y sont toujours chaudes (30° en hiver) et il est fermé à partir des 1ère pluies pour toute la saison humide (mi-novembre à mars). Nous y sommes dans une periode peu touristique ce qui nous a permis de profiter du par cet de ses paysages en toute solitude la majorité du temps.
Nous avons la chance qu’il fasse beau et surtout qu’il ne pleuve pas, sinon nous aurions du abandonner sa visite (ou y resté bloqué pour une durée indéfinie…). Nous avons 40° en permanence dès le levé du soleil à son couchée, et les nuits ne se rafraîchisse que peu (30° minimum… dur de dormir avec Lucette !)

Deux choses sont à noter pour les touristes :
-il n’y a que 2 points d’eaux potables dans tout le parc, il faut donc bien penser à faire ses réserves.
-il n’y a aucune poubelle ou autre benne à ordures, les touristes sont priés de les prendre avec eux jusqu’à leurs sorties du parc, quelques soient la durée de leur séjour, et même si ils dorment au camping.


Ce parc est surtout réputé pour la beauté de ses paysages, ses gorges et ses bassins d’eaux fraiches.
La géologie de ce lieu y est très particulière. De nombreuses strates de différents minerais composent les parois de ces nombreuses gorges et du sol des environs.

L'autre particularité de ce parc c'est sa terre rouge, qui en poussière s'insère absolument partout!
Nous avons passé une après-midi complète à nettoyer Lucette de fond en comble suite à cette aventure, car tout était recouvert de cette poussière rouge!

Nous y sommes entrés par le côté Est, où la route est encore goudronné pour atteindre les gorges de Dales.
Nous avons alors marché et descendu dans une première gorge pour accéder aux chutes de Forescue.
Nous avons ensuite rejoint le bassin d’eau vert turquoise, fraiche et transparente de Fern Pool.
Après un pique nique sur des tables à dispositions à l’ombre, nous avons repris un autre chemin pour atteindre Circular pool qui, comme son nom l'indique est un bassin circulaire.

Nous avons dormi le 1er soir dans cette zone de Dales Gorge. Pas d’air ni de vent, on n’ose à peine laisser la porte du van ouvert du fait des dingos et autres serpents qui habitent les environs… Dur dur de trouver le sommeil quand on a aussi chaud !


Le lendemain matin nous partons à 6h30 de notre emplacement pour faire la partie plus difficile, où les routes ne sont pas goudronnées. Avec Lucette, on est obligé de rouler entre 10 et 40km, du coup dès que c’est plus de quelques kilomètres ça prend du temps et il faut s’armer de patience.
On reconnait que cela en valait le coup, en nous arrêtant tout d’abord aux gorges de Kalimina. Randonnée de 2h et baignade seule au milieu d’une magnifique piscine naturelle.

Nous reprenons la « route » avant le déjeuner pour atteindre le camping et réservé un emplacement pour le soir. Puis nous reprenons la « route » (encore et toujours^^) pour atteindre les gorges de Weanoo.
Le point de vue y est saisissant : 5 gorges se rejoignent en un point. Nous choisissons d’explorer les gorges Hancock pour notre dernière randonnée dans ce parc.

Il y a encore une dernière gorge au Nord mais nous avons notre dose de « Off Road » (54km…) et nous avons bien fait selon des amis, car c’est celle qui sont squattés par les mineurs du coin qui pourrissent allègrement le coin de leurs déchets et autres bouteilles d’alcool vides…
Il nous faudra en faire encore 29km pour sortir de ce parc le matin où nous partons, soit 1h15  pour sortir !
Nous avons pris la route à 5h30, et nous arrivons à Carnarvon à 16h soit 542km de route où on se sent un peu seul (1 voiture en 1h30, ça fait bizarre…).

"Mais que se passe-t'il? il n'y a qu'une photo dans cette article et elle en met toujours tant et plus..."
Étrange me direz-vous? Oui et non, c'est la faute à Google et son espace limité de photo qui m'a obligé à trouvé une astuce pour ne pas avoir à payer à vie l'espace nécessaire supplémentaire!
Pour accéder aux photos, cliquer ici!


Nous sommes donc de retour depuis 2 semaines à Carnarvon car il nous faut à nouveau travailler quelques temps pour pouvoir continuer l’aventure !

lundi 12 novembre 2012

Notre 1ère expérience Woofing à Emu Creek Station


Nous avions décidé de tenter l’expérience du Woofing en Australie. Nous avions 2 semaines encore avant un potentiel poste à Carnarvon, alors on s’est lancé !

Le concept du woofing est basé sur l’échange : contre 4 à 6h de travail par jour, les accommodations ainsi que les repas sont fournis. Seul des fermes « bio » peuvent y participer que ce soit des exploitations animales ou végétales, un parc naturel, ou un site éco-touriste.

En Australie, il y a des milliers de woofing possible. Nous avons sélectionné ceux de la région sur une carte puis nous avons classé par ordre de préférence et je me suis attelé à les contacter par téléphone ou mail selon les cas (NB : je vous ai dit que je déteste téléphoner en anglais ?).

C’est comme ça que nous avons atterri à Emu Creek Station.

J’ai réfléchi à la manière de vous présentez cette aventure et j’ai choisi de vous traduire dans un premier temps l’annonce de ce Woof:

« 310 000 hectares de ferme familiale dans la charmante région du Pilbara.
Au-delà de l’activité agricole d’élevage bovin, nous avons aussi des chambres d’Hôtes et une aire de camping.
La station a beaucoup d’intérêt notamment un bassin d’eau fraîche près de la maison, ainsi que beaucoup d’oiseaux et de vie sauvages.
Venez prendre part à notre famille et vivre l’expérience de la vie dans l’Outback avec ses repas fait maison.
Le travail inclut jardinage, vérifier l’eau, travaux manuels et aider à la cuisine.
Nous avons une fille de 3 ans ainsi qu’un garçon de 8 mois, de gentils chiens, des poules et une maison très ancienne.
A la fin de la journée, venez vous relaxer avec nous, nager et faire du kayac sur l’eau fraiche de la rivière à côté de la maison.
Enfants acceptés. Fumeurs autorisé dehors, Accès internet, chambre séparé. Repas mixe, minimum 2 semaines. »

Et maintenant, je vous présente la réalité comme on l’a vécu :

« 310 000 hectares perdu au milieu de nulle part, minimum 3h de route avant la prochaine ville, 1h30 avant la 1ere station essence, au milieu d’une région à la terre rouge où les températures sont au minimum de 35° tout les jours en octobre (c'est-à-dire au printemps).
Au-delà de l’élevage bovin (dont vous ne verrez jamais la couleur), nous avons aussi des chambres d’hôtes occupées par des contrats qui payent donc sont prioritaires sur tout, et une aire de camping où presque personne ne vient en cette saison.

La station a beaucoup "d’intérêts" notamment la rivière qui est très boueuse quand elle est basse, bloque la route quand elle est à peine haute, ainsi que beaucoup d’oiseaux et la vie sauvage s’invite tout les jours dans votre salle de bain et votre chambre (araignées, cafards, lézards et grenouilles à volonté !).

Venez vivre avec nous sans vraiment être des autres, (on ne vous parle que quand vous êtes les seuls présents) l’expérience de l’outback (boire l’eau de pluie, se doucher avec l’eau de la rivière, électricité par groupe électrogène entre 11H et minuit…) avec ses repas faits maisons où vous êtes priés de vous servir en dernier.

Le travail consiste à arroser le jardin potager matin et soir, ainsi que la pelouse le soir (changer toutes les 40 min, le tout pendant 4h), nourrir les poules, les sortir à 16h et les rentrer à 19h, remplir les bouteilles avec l’eau de pluie pour tout le monde,  travaux manuels=ménage, aller chercher le bois et faire le feux pour chauffer les douches (alors qu’il fait 40°, très logique…) et pour ce qui est des repas : mettre la table, débarrasser, aider si besoin, mais surtout faire la vaisselle 3 fois par jours pour 5 à 20 personnes. Sinon, vous serez charger des boulots de ménage tel que laver la gazinière, nettoyer les toiles d’araignées, la piscine, passer le balai tout les jours devant et dans la salle principale, ainsi que la serpillère, laver les vitres, etc…

La fillette de 3 ans en a presque 4 et c’est une princesse chouineuse qui ne verra jamais une école de sa vie et qui veut l’attention de tous tout le temps (et qui prennait un malin plaisir à me dire « I’m not listenning to you ! » même quand je ne lui avais pas adressé la parole…). Le garçons à 1 an et 2 mois, crie régulièrement pour avoir de l’attention lui aussi, pleurt dès qu’il est contrarié (c'est-à-dire souvent…), 2 chiens sympa, 18 poules plus un vieux coq déchu qu’ils faut chassés du jardin dès qu’elles y rentrent, 2 chats (et un chaton née puis mort quelques jours après), et une maison qui doit être là depuis 70 ans à peine.
A la fin de la journée, lorsque la vaisselle du diner est terminé, faite ce que vous voulez, éventuellement boire une bière payé par vos propres soins avec nous.

Accès internet restreint au minimum (avant 11h le matin) parce que c'est chère vu que c’est au milieu du bush (système avec parabole chargé par panneau solaire permettant de recevoir téléphone, télé et internet).

Restez 2 semaines, voir plus si vous en avez le courage ! »

On est resté 10 jours, on a découvert une autre version de la vie australienne, ça il faut bien le reconnaître ! Nous n’avons pas vraiment acquis de nouvelles compétences mais on a enrichi nos connaissances.

L’absence d’explications à notre arrivée par les propriétaires qui tiennent la ferme et les chambres d'hôtes n’a bien sûr pas aidé à notre intégration, que ce soit pour comprendre qui est qui, où comment il faut faire les choses pour que ce soit bien fait. C’est une autre woofeuse anglaise, présente depuis septembre, qui s’est chargé de nous expliquer le travail de base, du coup on s’est fait reprendre sur à peu prêt tout par la femme, ou le mari, ou le père de la femme qui est aussi en partie propriétaire de la ferme…

Notre conclusion c’est qu’elle prend des woofeurs pour faire son taf de tenu de maison, car au final elle ne faisait que le diner. On doit bien avouer que ça ne s’est pas très bien terminer, on est partie le jour où on a fini par se prendre la tête avec elle (c’est l’avantage, on ne leur devait rien et eux non plus).

Ce woofing nous a laissé un gout amer et ça ne nous motive malheureusement pas à en tenter d’autres…

Best of des photos prisent là-bas :



Bienvenue à Emu Creek Station!



L'avant de la maison
L'arrière de la maison
Le jardin potager
Le camping au bord de la rivière
Barbecue du Bush home made!
Rivière haute
Rivière basse
Notre chambre (je précise que j'ai recousu à peu près 35 trous mais que les moutiques nous attaqué quand même pendant notre sommeil...
Le shed où on dormait
Les réserves d'eau de la rivière
Un avion pour surveiller les vaches et la parabole accompagnée de ses panneaux solaires.
Eau de pluie et mission remplissage de bouteilles
Historique de la station
le vieux shed à moutons qui sert d'entrepôt à bordel
Une petite partie des 1400 vaches de l'exploitation


Rusty le vieux coq :)
les poules en mode impatientes de sortir :)
Le ptit coq et ses poulettes
Ripper et Murphy
Murphy, super toutou toujours partant pour une balade en 4*4 :)
Mission poubelle version bush...
...on les brûle!
Le trie version bush!
Mission bois...
...avec le Rocky!
Déco faite par nos soins pour l'anniversaire de la reine des lieux
Feux préparé pour l’occasion par nos soins aussi!
 

version en mode allumé!
















Vieux cimetière au milieu de la propriété
Point un peu spécial des stations: la météo!
Nous avions pour triple mission quotidienne (9h-15h-18h) de prendre des mesures et d'entrer les dites données sur ordinateur pour ensuite les transmettre au gouvernement australien. Il nous a fallu quelques jours pour être opérationnel. Il y aurait des stations à travers tout le pays qui participerait à cette collecte de données.


mesures de la pression et tendance

Pour finir, une petite sélection des ciels, je vous invite à voter pour votre photo préféré!

Ciel 1
Ciel 2
Ciel 3
Ciel 4
Ciel 5
Ciel 6

Ciel 7

Ciel 8 (où le nuage perdu au milieu du bush!)
Perso on a du mal à choisir :)
On vous laisse ici et on vous retrouve bientôt pour vous raconter la suite de nos aventures au parc national de Karijini.

mercredi 24 octobre 2012

Vacances sur la côte de Ningaloo :)

Nous avons donc quitté Carnarvon lundi pour nous aventurer plus au nord et découvrir la Ningaloo Coast.
Nos vacances seront placés sous le signe marin de l'océan Indien.

Lors de notre voyage, nous avons commencé à voir apparaître ça et là des tas de terre un peu informe. Parfois, plus de 2à tas de terres sur à peine 100m2! J'ai réfléchi pendant longtemps sans trouver ce que c'était. C'est une française rencontré un peu pus tard dans nos vacances qui m'apportera la réponse: ce sont des nids de termites!

Nous avons commencé notre petit périple à Coral Bay, ville de propriétaire privée au bord de l'océan Indien, réputé pour ses récifs marins et sa plongé.
Ce village de vacanciers est petit mais permets d'accéder à une plage magnifique. Nous avons choisit d'y passer 2 nuits, histoire de bien en profiter.
Le 1er après-midi, nous avons décider de profiter de la plage.


On a regardé toutes les propositions de plongés et on a opté pour un Drift Lift en canoë de 2,5 km pour le second jour.
Avec un guide, nous avons ramé pendant 800m, avant de nous jeter à l'eau. Notre canoë attaché à celui de notre guide, nous tenions chacun nos petites poignées et nous nous sommes laissés tirer ainsi sur 2,5 km avec nos masques et Tuba. Mise à part que je n'ai toujours pas capté le principe de plongé avec tuba, c'était vraiment bien! On a vu des milliers de petits et gros poissons de toutes les couleurs sans avoir besoin  de palmé en permanence, c'était top!






Puis nous avons repris la route vers Exmouth, presqu'île au nord ouest de l'Australie (sur la Ningaloo Coast).
Il est interdit de faire du camping sauvage sous peine de prendre 100$ d'amende, du coup il faut choisir parmi les camping.
La ville se situe sur la côte Est, nous y avons passé notre 1er nuit et une belle après-midi piscine: on se serait cru à Hawaï :)

Puis, le lendemain, nous avons pris la route vers la nord de la presqu'île et nous avons choisit un autre camping dit du "Lighthouse" c'est-à-dire du phare.
Nous avons alors découvert la plage des surfeurs, plage aménagé avec un bâtiment de bois ouvert sur la mer et un espace couvert de toile pour avoir un peu d'ombre.









On y a passé notre après-midi, les yeux rivés sur l'océan... et c'est là que, après avoir cru rêver, nous avons vu une tortue de mer sortir sa grosse tête de l'eau pour reprendre son souffle!
Nous avons suivi un australien dans l'eau et là, à un mètre à peine de mes pieds, je vois apparaître 2 énormes tortues de mer!
Il faut savoir que Ningaloo Coast est une côte réputé pour ses coraux (environ 250 espèces) et la diversité biologique de ses poissons  (520 espèces répertoriés). Les baleines ainsi que les tortues viennent notamment se reproduire sur cette partie de la côte ouest de l'Australie entre septembre et janvier. On peut aussi voir (ce qui n'a malheureusement pas été notre cas) des Dugongs ainsi que des Rais Mantas.
Bref, c'est le paradis des amoureux de l'océan!
Nous sommes retournés à cette plage le soir-même pour diner avec vu sur le couché du soleil sur le mer...

Nous avons choisit de faire de la plongée à cette endroit et avons embarqué pour une journée sur un bateau avec d'autres en direction des îles Murion.
A l'aller, quelques dauphins sont passés près de nous. Nous avons plongés 2 fois et vu plein d'animaux marins et de coraux magnifiques... A la fin de la journée, nous avons eu le plaisir de voir des baleines à quelques mètres de nous, notamment maman et bébé baleines!
Je n'ai pris aucune photos ni des tortues, ni des dauphins, ni des baleines, car je ne voulais pas perdre ses images précieuses de mes yeux et qu'en plus ça n'aurait rien rendu en photos!





Nous avons ensuite décidé de nous aventurer sur la partie ouest de la presqu'île, longue route sans issue qui traverse le parc National de Cape Range. L'entrée y est payante mais par chance, nous avons un abonnement annuel valable jusqu'en Novembre que les précédents propriétaires de Lucette avait acheté.
La presqu'île est réputé au delà de son aspect marin, pour son aspect animaliers en général.
Les Wallabi y cohabitent avec les Emeus et de nombreux oiseaux notamment des aigles.

Nous nous sommes tout d'abord arrêté à Osprey Bay, pour petit déjeuné avec vue sur la plage.






Puis nous sommes descendu le plus au sud possible en véhicule non 4*4: Yardie Creek.
C'est une embouchure de rivière, mais qui est bouché naturellement depuis quelques années:

Nous avons décidé de faire le tour en bateau proposé sur la dite rivière de Yardie Creek: magnifique!
Les Wallabi sont des grimpeurs, ils escaladent les falaises pour s'abriter du soleil durant la journée.

Nous avons repris la route dans l'autre sens et nous nous sommes arrêté à Pilgramunna puis à Turquoise Bay pour y faire un brin de snorkelling.




Nous avions déjà testé Lakeside pour y faire du snorkelling, les courants y sont fort et t'emmène d'un côté à l'autre de la zone de snorkelling sans que tu es besoin de palmé beaucoup.

Enfin, le dernier jour, nous sommes retournés à Surfers Beach et Micha a enfin essayé pour la 1er fois depuis notre arrivée en Australie le surf qui était accroché à notre van! Bon, il y a encore du boulot avant qu'il ne soit un surfer winner!

Nous quittons Ningaloo Coast et nos vacances pour nous aventurer dans le Pilbara, région réputée pour sa terre rouge. Nous avons trouvé un Woofing pour 2 semaines à Emu Creek, au bord d'une rivière.
Puis nous espérons visiter le Karijini National Parc non loin de là avant de repartir travailler pour 2 mois à Carnarvon, ou pas, on verra! Vive l'aventure et en avant Lucette!