Nous sommes revenu à Carnarvon car un français que nous avions rencontré, nous avait promis un travail dans le raisin payé au moins 19$ de l'heure. Micha serait en charge des transpallettes, et moi à la qualité, dans une salle climatisée. Sa seule exigence était que nous restions jusqu'à la fin du Harvest (période de cueillette) mi janvier.
Nous avons changé nos plans d'une part pour avoir le bon compte de jours pour le second visa et pour gagner des sous, la vie en australie étant fort chere...
Malheureusement, il avait parlé trop vite et s'est engagé à quelques choses d'impossible. Nous l'avons malheureusement découvert quand nous sommes revenus.
La mort dans l’âme nous sommes retournés voir nos anciens patrons pour travailler avec eux, à la cueillette du raisin.
Apres une semaine d'attente, nous avons alors commencé le "picking".
C'est certainement le meilleur des travaux de cueillette: debout en deplacement constant à pousser son trolley (charriot conçu pour cela), a cueillir à hauteur, sous l'ombre des branches et feuilles.
Dit comme ça, ça ne donne pas très envie. Mais imaginez le ramassage des pastèques, melons et citrouilles, les oignons ou encore les haricots, en plein milieu du champ sous le soleil brulant sans ombre et plié en 2 en permanence... La mise en perspective fait que la cueillette du raisin, c'est le top!
En tout cas, si pour vous tout est noir ou blanc, bon ou mauvais, mure ou pas mure, vous vous arracherez les cheveux avec le raisin! J'étais comme ça et c'est fini! Une grappe peut-être un peu, beaucoup ou bien mure, mais faire le choix de la cueillir ou non demande une certaine connaissance et expérience.
Il faut comprendre une chose c'est que la 1er cueillette, et donc les premiers fruits vendus, ceux sont ceux qui rapportent le plus d'argent. Nous avons vu passer certaines variétés de raisin de 25$ le kilo à 7$ en supermarché et ce en l'espace de quelques semaines.
Les 1er picking sont donc les plus difficiles car il ne faut pas cueillir du raisin pas assez mure (sous peine de se faire refuser toute une palette) mais suffisamment pour gagner le maximum sur la saison.
Il nous a donc fallu apprendre, sous la coupe des patrons croates hyper stressé pour management rime avec dictature. Ajoutait à cela le fait que 3 patrons ont 3 avis différents sur une même grappe et que les pickers sont les plus perdus de l'affaire.
J'ai attrapé un coup d'soleil, un coup d'amour, un coup d'je t'aime... |
Après 1 mois et demi de picking, la fin de saison approchant, j'ai trouvé un autre travail, dans la fameuse entreprise où nous devions bosser au début. C'est une branche d'une multinationale, le patron ayant acheté cette culture en pensant pouvoir faire du vin, ce qui est impossible dans le coin...
Je suis à la qualité, car ce sont des "professionnelles du raisin" des îles Tonga qui cueillent le raisin pour cette entreprise. A vrai dire, c'est assez catastrophique...
J'ai été appelé à la base à la rescousse pour "réparer" les boîtes de raisins de ces "professionnelles". Etant payé à la boîte, ils piquent trop et beaucoup de déchets pour certains.
L'entreprise vend sa production à Coles, l'une des plus grosse chaîne de supermarché en Australie. Les contraintes qualités qui y sont associées sont assez drastiques, raison de l'existence du service qualité qui valide la conformité de chaque boite de 10kg de raisin.
C'est un modèle complètement différent de l'entreprise de nos anciens patrons, relevant plus de production familiale que d'une entreprise très carré, qui fait même des rapports si tu te blesse, où il faut se laver les mains en permanence, et où tu es prié de prévenir ton patron si tu as la gastro...
Mon record est de 3 coupures le même jour sans compter l'écharde sous l'ongle qui m'a valu l'intervention du centre médical de Carnarvon...
...et laver toujours vos fruits et légumes avant de les manger, et pas que pour les pesticides!
Pour vous donner un ordre d'idée, la ferme familiale a 9 blocs, sun sweet en a 21...
Comme c'est aussi la fin de saison pour eux, je travaille aussi à l'entretien général de la ferme: couper des vignes, réparer l'irrigation, remettre des lignes pour les nouveaux plans de raisin...
Un avantage certain, lorsqu'il fait trop chaud nous allons nous rafraîchir dans la piscine du patron pendant la pause déjeuné (47 degrés à l'ombre, et je travaillai en plein soleil...)
Copine Red Back! |
J'ai travaillé là bas jusqu'au 30 janvier, pour reprendre alors la route du retour vers Perth et Michael (reparti à Perth dès le 11 janvier pour un boulot bien payé dans le bâtiment) et celui des vacances en Indonésie en famille.
La maison de Kévin
Nous avons trouvé un logement bien sympathique, dans une maison. C'est un bon plan que d'autres français que nous avions rencontré lors de notre 1er venue à Carnarvon, nous ont donné à leur départ.
Une chambre propre avec un lit double, salle de bain et toilette partagé avec notre coloc, Charlotte, française rencontré à Perth dans "l'Auberge Espagnol".
Le propriétaire vit dans son côté de la maison et nous le croisons à l'occasion. Nos voisins sont adorables et nous avons une terrasse couverte où nous passons le plus claire de notre temps. Bref, on l'aime bien ce petit chez nous.
Nous n'avons pas abandonné Lucette pour autant, on y dort à l'occasion, quand il n'est pas raisonnable de rentrée en Van d'une soirée par exemple. Elle a même eu le droit à un check-up de mon boss, mécano de profession.
Comment s'occuper à Carnarvon?
Nous avons retrouvé quelques amis, nous nous en sommes fait d'autres, certains sont partis et voilà que déjà c'est notre tour.
On va à la plage, aux Blowholes ou Pelican Point, on pêche le crabe ou le poisson, on va boire un coup au Troppie le samedi soir ou au Gassy pour le dernier verre, on désespère les jours de pluie où on ne peut pas bosser...
Rien d'extraordinaire donc, juste de quoi s'occuper et s'amuser avec les copains! Voici quelques photos des trois derniers mois pour les illustrer tout ce que nous en avons fait: cliquez ici!
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